• James T. Fire, 17 ans, nouvel élève à l'Académie de magie Alnea, renferme et cache un passé sombre baigné de sang. Mais les choses ne se passent pas toujours comme il le veut. Devenu lycéen contre sa volonté, il devra faire face à des situations plus compliquées les unes que les autres qui l'obligeront (peut-être) à briser la carapace qu'il s'était forgé et à faire resurgir des souvenirs qui le hantent.


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  • James atterrit avec souplesse sur le toit de l'immeuble. Il scruta de ses yeux bleus glacials la ville.

    - Bon ben cette fois on dira que l'on y est, murmura-t-il.

    Ah ah ah ! Jamais, même dans mes rêves les plus fous je ne t'aurais imaginé dans pareille situation ! Tu es vraiment dans de sales draps James !

    James fit une moue de mépris. Il s'avança au bord du toit. Ne jetant aucun regard en bas, il se laissa tomber dans le vide, les bras écartés. Ses cheveux noirs se retrouvèrent victimes du caprice du vent et son long manteau noir faisait comme une trainée sombre derrière lui. Il n'émit pas un cri, seul le bruit de ses vêtements claquant au vent se faisait entendre.

    Quelques secondes plus tard, il avait disparu. Il se matérialisa quelques rues plus loin dans une ruelle sombre. James réajusta son écharpe noir autour de son cou qui dissimulait la moitié de son visage et il se passa la main dans les cheveux pour défaire les noeuds qui s'étaient formés à cause de son bref passage dans les airs.

    Il s'engagea dans la ruelle, paraissant sûr d'où il allait. Il tourna et changea plusieurs fois de direction. Soudain, il s'arrêta.

    - Ah merde... Je me suis perdu, lâcha-t-il après un moment.

    - Et toi ! l'interpella soudain une voix.

    - Hein ?

    James tourna lentement la tête.

    - Moi ? fit-il en se désignant du doigt.

    - Oui toi ! Tu es sur notre territoire ! Qui es-tu ?

    Deux hommes s'avancèrent dans sa direction. Ils étaient tatoués jusqu'au cou et étaient habillés de façon plutôt négligé avec des jeans troués et des t-shirts trop grands. Le résultat était plutôt comique mais James était bien trop fatigué pour rire. Ils avaient dans la vingtaine d'année et regardaient James d'une lueur menaçante.

    - ... Pas envie.

    - QUOI ?!?!?!

    - Alalala. Me criez pas dans les oreilles. Je ne suis pas sourd, râla James les mains sur les oreilles.

    - Toi ! Je sais pas qui tu es mais tu vas regretter de te foutre de notre gueule !

    - Et ! Qui parle de se foutre de la gueule de qui ? J'ai rien dis moi. C'est vous qui vous excitez tout seuls. Par contre, je vous conseille de me laisser passer tranquille de manière pacifiste et tous le monde sera heureux avec une happy ending parfaite. Vous en pensez quoi ?

    - Tu te fous de nous ! Il est hors de question que l'on te laisse partir après ça !

    Les deux hommes sortirent des poignards et se jetèrent sur James. Celui-ci soupira.

    - C'est vraiment dommage. Je suis désolé les gars mais vous me fatiguez alors on va vite en finir.

    Soudain, il disparut. Pris par leur élan, les hommes ne purent s'arrêter dans leurs mouvements. Ils ne sentirent pas James apparaitre derrière eux.

    Quelques instants plus tard, James sortit de la ruelle en baillant, laissant derrière lui deux corps non identifiables baignant dans leur sang.

    - Ah zut... J'ai oublié de leur demander mon chemin.

    Pfff... Imbécile !

    - J'y peux rien moi, s'indigna-t-il.

    T'avais qu'à pas les tuer ! Non mais franchement.

    - Ils avaient qu'à pas m'attaquer.

    C'est moi ou tu es de mauvais poil aujourd'hui ?

    - Non, tu fais erreur. Je suis t-e-l-l-e m-e-n-t heureux que tu ne peux même pas imaginer à quel point, railla James.

    Vois ça comme une opportunité. Qui sait tu vas peut être te faire de amis.

    - Qu'est-ce que vous avez tous à m'emmerder aujourd'hui ?!

    On ne veut que ton bien et tu le sais.

    - Tu parles. Des amis ? Et puis quoi encore ?

    En traînant des pieds, James rejoignit la voie principale bourrée de monde. Il détestait toute cette foule et il n'avait qu'une envie, retourner dans la pénombre des ombres.

    - Excusez moi, fit-il avec sa nonchalance habituelle en s'approchant d'une vieille dame. Je cherche l'Académie Alnea. Vous pourriez me dire où c'est s'il-vous-plaît ?

    - Mais bien sûr. Continuez sur l'avenue tout droit. C'est juste devant, vous ne pouvez pas vous tromper.

    Si seulement...

    - Merci.

    - Dîtes moi jeune homme, pardonnez ma curiosité mais vous allez devenir élève là-bas ?

    - Ouais.

    - Je vois. Et bien bonne chance, souria la vieille femme en souriant.

    - Mmm... Merci.

    Les gens se poussaient et les marchands dans les boutiques criaient la beauté et le merveilleux de leurs produits. Vraiment, James espérait que c'était simplement à cause de la rentrée que tout ce monde avait choisit de se déverser dans les rues comme ça. Sinon, il n'allait vraiment pas aimer l'endroit. La ville était vraiment gigantesque et alors que certains l'aurait qualifié de belle et majestueuse, James préférait largement le terme bruyante.

    Néanmoins, il trouva rapidement ce qu'il cherchait et ne pût retenir un soupir.

    l'Académie Alnea était... spéciale. C'était le moins que l'on puisse dire. Elle avait été bâti sur une île qui était reliée à la terre ferme par un pont blanc où l'on voyait des dizaines d'étudiants en uniforme se diriger vers l'établissement.

    James se laissa emporter par le flot d'élève vers le bâtiment trop blanc à son goût.

    Tu n'es jamais content.

    James ne répondit pas.


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